lundi 10 janvier 2011

Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, les chrétiens d'Orient et l'islam.

Communiqué de Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité.
- On ne peut que considérer favorablement les propos de Nicolas Sarkozy sur « l’épuration » qui frappe les chrétiens d’Orient et la réciprocité des droits qui devrait être appliquée pour les chrétiens et les musulmans dans les pays d’Orient comme dans ceux d’Occident.
Mais soit par prudence politique, soit par méconnaissance, Nicolas Sarkozy ne voit pas ou ne veut pas voir la réalité de l’islam qui n’est pas seulement une religion mais la continuation historique du modèle totalitaire théocratique, politique, moral, juridique, mis en place à Médine par Mahomet, ordonné autour de la soumission de l’individu à la communauté islamique (oumma) et à la charia, la loi qui les régit dans les moindres détails de la vie.
Nicolas Sarkozy, avec quelques considérations rapides et une sélectivité historique fort contestable, entend continuer à accréditer la dialectique d’un bon islam contre un méchant islamisme. Il n’est d’ailleurs hélas pas le seul dans cette ligne.
Or la vérité, c’est que selon les époques et les pays, l’islam a partout traité ceux que le Coran appelle « les gens du Livre » selon l’alternance de la guerre dite sainte (jihad) ou selon le statut de dhimmitude, c’est-à-dire de tolérance plus ou moins protectrice moyennant un assujettissement à différentes contraintes.  
Nicolas Sarkozy ferait bien de lire sur ce point les ouvrages remarquables et essentiels de la grande historienne juive Bat Ye’Or. Il y prendrait connaissance de la suite des persécutions, massacres et génocides qui ont séculairement frappé à intervalles réguliers les chrétiens et aussi les juifs en terre de domination islamique.
Certes, il y a eu, dans les phases les plus abominables d’extermination, des musulmans généreux pour sauver des chrétiens ou des juifs.
Voilà pourquoi on peut en effet dialoguer avec des musulmans plus facilement qu’avec l’immense, insaisissable et multiforme oumma islamique. Mais la générosité exceptionnelle d’un Abd el Kader ne saurait faire oublier qu’en 1860, des montagnes du Chouf jusqu’à Damas, c’est tout de même un immense massacre de chrétiens qui est perpétré. Après bien d’autres. Et hélas surtout avant les immenses abominations de 1894-1895 et encore les indicibles horreurs des massacres de Cilicie en 1909 et puis la phase finale du génocide des Arméniens et autres chrétiens, des Églises catholiques ou orthodoxes.
Au XXe siècle, le nombre des chrétiens résidant sur les terres de l’actuelle Turquie à été diminué de plus de 98 %. Ailleurs, c’est une érosion constante qu’ont subie leurs communautés par le fait d’une conjugaison de la persécution d’État et de la terreur du renouveau fondamentaliste.
La réalité que les dirigeants politiques français ignorent ou font semblant d’ignorer, c’est que ce qu’ils appellent l’islam de France devient de plus en plus l’islam en France, c’est-à-dire un ensemble à la fois religieux, social, culturel et de plus en plus politique, se structurant à partir des différentes communautés islamiques d’immigration en une entité très consciente de son appartenance à l’immense oumma, dotée avec l’OCI (l’Organisation de la Conférence Islamique) d’une structure mondiale de concertation, d’alliance et de pression politique à laquelle adhèrent plus de cinquante pays.
Dans la plupart de ces pays, le climat « d’épuration » antichrétienne n’est évidemment pas le fait des seules composantes dites islamistes mais celui des États et hélas, de vastes couches populaires imprégnées des centaines de versets du coran d’exécration des non-musulmans.
Il est donc tragique de se voiler la face sur la réalité de l’islam comme le font la plupart des politiques et hélas tant de religieux. Ce n’est qu’en considérant sa dimension idéologique et politique, et pas exclusivement religieuse, qu’on pourra conduire les politiques de réalisme et de fermeté pour assurer aujourd’hui la survie des derniers chrétiens d’Orient et demain le maintien de la liberté en France et en Europe en général.


- Jean-Marie Le Pen quant à lui, interrogé ce dimanche 9 janvier, a approuvé par un simple oui le discours de Nicolas Sarkozy devant les responsables religieux sur l’épuration qui frappe les chrétiens en Orient. Il n’a prononcé aucun mot supplémentaire de compassion, aucun mot de solidarité, française et chrétienne.
Il a redit son accord pour les droits de prière, de mosquée et de mœurs pour l’islam en France.
Mais quant à sa position sur l’accueil éventuel de chrétiens d’Orient persécutés et menacés dans leur existence, il a répondu par un non catégorique ! (Tout comme le MRAP !)
 Il n’a pas hésité à oser prétendre que l’accueil de ces réfugiés serait susceptible d’entraîner l’afflux d’autres populations ! Comme si ces dernières avaient attendu quelques entrées de chrétiens pour pénétrer chez nous.
Cela, il fallait vraiment un Le Pen pour oser le proférer !