jeudi 1 juillet 2010

Pour Le Pen, nous serions d’extrême-droite !

Dans l’entretien qu’il a donné à France-Soir au sujet de sa succession, décochant au passage quelques flèches empoisonnées à l’encontre de Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen classe Bernard Antony parmi les personnalités « d’extrême-droite » que Bruno Gollnisch souhaiterait faire « rentrer au bercail ».

On avait l’habitude de voir manier ce qualificatif infâmant « d’extrême-droite » par les journalistes du Monde et les politiciens de l’establishment, pour jeter en pâture à l’opinion ceux que ces messieurs du système voulaient mettre au ban de la société. Jean-Marie Le Pen devrait en savoir quelque chose. Cela ne l’empêche pas de se servir de cette arme, qu’il a naguère si souvent condamnée, contre ses anciens amis. Méthodes indignes !

Le Président en sursis du F.N. sait très bien que, ni par ses écrits et discours, ni par ses relations et ses amitiés, Bernard Antony ne peut être qualifié d’homme d’extrême-droite, pas plus que les mouvements et initiatives qu’il dirige.

Ce que M. Le Pen ne sait peut être pas, car on le renseigne mal, c’est que depuis que Bernard Antony a quitté le F.N., nous avons pu élargir le cercle de nos contacts et de nos relations à des personnalités de grande qualité, hommes d’églises, universitaires, historiens, grands chefs d’entreprises qui, bien que partageant notre vision de la France et de la Chrétienté, ne souhaitaient pas jusque là s’afficher, de près ou de loin, avec des proches du F.N. et de son chef. Jean-Marie Le Pen a, en effet, enfermé son parti dans un ghetto par ses déclarations et dérapages sur des sujets qui n’apportent rien au combat politique que nous menons et qui sont l’apanage d’une certaine extrême-droite et d’une partie de l’extrême-gauche que M. Le Pen s’est plu à fréquenter ces dernières années.

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Yann Baly