lundi 1 septembre 2008

Le sens de ma présence aux journées de l’Esprit Public

Un article paru dans Le Figaro de ce samedi 30 août appelle les rectifications et précisions que voici.
Ni Jacques Bompard ni moi-même n’avons « quitté le parti frontiste pour protester contre la stratégie de « dédiabolisation » engagée par Marine Le Pen», comme l’affirme le journaliste.
Nous n’avons certes pas attendu la fille du chef du Front National pour observer et regretter ceci : ce que l’on appelle la diabolisation du FN était certes due à l’influence politico-médiatique de lobbies idéologiques antinationaux et d’extrême gauche mais aussi hélas à la manière dont Jean-Marie Le Pen, avec d’insoutenables positions et provocations, leur prêtait le flanc ; tous les efforts pour essayer, une première fois, de les interpréter, de les excuser étant réduits à néant par leur répétition obsessionnelle.
Mais en vain Jacques Bompard et moi, ainsi que deux ou trois autres, manifestions-nous un refus à l’allégeance inconditionnelle que Jean-Marie Le Pen prétendait exiger des membres de son bureau politique, notamment lors du Congrès de Nice.

Et nous dénoncions en vain encore une sclérose inéluctablement mortelle. Je quittais donc un bureau politique inutile pour manifester publiquement mes désaccords. En réponse Jean-Marie Le Pen m’accusa dans Libération, au mépris de toute vérité, d’avoir voulu mener un complot « catho » au sein du Front National. Et l’on me raya alors du parti sans avoir l’élégance de m’en informer.
Plus tard, Jacques Bompard fut lui aussi exclu.
Une bonne stratégie de dédiabolisation passait en vérité par une analyse sans complaisance de ses causes et par la plus grande clarté dans l’exposition de nos idées et simultanément par une rupture avec un mode d’autoritarisme désolant.
Aussi la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen était-t-elle vouée à l’échec car ne remontant pas des effets aux causes. Certes il lui était difficile de critiquer la responsabilité de son père, mais il eut alors vraiment mieux valu pour elle ne pas prétendre mener cette dédiabolisation.
D’autant plus que l’on peut observer également qu’elle ne réunit pas toujours dans son clan des éléments de nature à véritablement promouvoir un visage du Front National plus avenant que par le passé.
Mais surtout, pour prendre une analogie d’actualité, elle n’inspire pas elle-même l’attirance politique que suscite une Sarah Palin aux Etats-Unis. Le livre qu’elle a publié naguère et que j’ai commenté dans mon Devoir de réponse était essentiellement axé sur sa personne mais bien flou, bien terne politiquement.

Cela dit, les journées d’Orange n’étaient pas du tout consacrées à notre passé au sein du Front National et encore moins à ce qui peut l’agiter encore aujourd’hui. Les rencontres, les débats et les discussions proposées par Jacques Bompard et l’Esprit Public n’avaient pour but que la concertation, au-delà de différences et divergences, entre personnes attachées à voir se développer un mode original de reconstruction politique à partir des réalités locales.
Au sein de l’Institut du Pays Libre, mouvement politique hors parti, nous insistons pour notre part sur les exigences fondamentales d’un mouvement de regroupement des énergies françaises et notamment :
- Le respect de la vie innocente, et d’une écologie d’abord de la nature humaine et de sa dignité.
- La défense de la liberté de la patrie au sein d’une nouvelle configuration européenne fondée sur le principe des alliances les plus pertinentes.
- La défense de la famille et la libération de l’enseignement du totalitarisme étatique.
- Le respect de la justice sociale et du fruit du travail des Français hors de la ténébreuse alliance du socialisme international et du capitalisme mondialiste.
- La lutte contre la submersion de la France et de l’Europe par le totalitarisme islamiste.

Sur la base de ces points, nous sommes prêts sans exclusive à participer à toutes les discussions nécessaires en vue de la construction d’un vaste mouvement national pour la vie et la liberté.