dimanche 7 octobre 2007

Adieu Serge

Paris, le 7 octobre 2007
Saint Serge




Bernard Antony, Président de l’AGRIF, communique :

Le rappel à Dieu de Serge de Beketch m’affecte profondément. Près d’un quart de siècle d’une grande amitié bâtie sur une même foi, le même amour de la France et de la Chrétienté nous unissait en effet. Quelques franches divergences toujours surmontées n’avaient fait que la renforcer.
Mais au-delà de l’ami que je perds, du deuil que je partage avec son épouse Danielle, ses enfants Cyrille et Aymeric et leurs familles et auquel s’associent tous les amis de l’AGRIF, du Centre Charlier, de Chrétienté-Solidarité, c’est toute la résistance nationale, la résistance du pays libre qui ressent aujourd’hui l’affliction du départ d’un de ses acteurs irremplaçables.
Serge de Beketch n’était pas passé par une moderne école de la presse alignée, il avait tout appris sur le tas. Mettant au-dessus de tout sa liberté de jugement et d’expression, il était avant tout un journaliste libre, refusant toute soumission au prêt-à-penser, au politiquement correct, à la démocratie religieuse, au lobbies qui existent ou n’existent pas. Il était de la race des grands polémistes, sachant dans son Libre Journal de Radio Courtoisie alterner les coups de gueule sur l’actualité avec l’exquise gentillesse pour tous ses invités dans les registres les plus variés, même s’il n’en partageait pas toutes les convictions.
Conteur prodigieux et homme de radio passionnant, il était en même temps un artiste de l’éditorial qu’il savait souvent ciseler avec tous les dons de son esprit et notamment son humour.
La presse libre, si rare aujourd’hui, perd un homme irremplaçable au poste qu’il tenait. Il a quitté ce monde dans la foi et dans l’espérance. Nous continuons son combat.